Vers l’avenir de la mobilité grâce à des technologies de batteries innovantes

 

La batterie est le cœur de tout véhicule électrique, c’est aussi la clé d’une mobilité durable. Andreas Laireiter, spécialiste de la mobilité électrique chez AMAG Import SA, explique comment des technologies de batteries innovantes, des concepts de recyclage et des projets de seconde vie font avancer le changement au sein du groupe AMAG.

«Bien que six ans se soient écoulés depuis, je me souviens encore parfaitement de mon premier jour au volant d’un véhicule électrique», raconte Andreas Laireiter, spécialiste de l’électromobilité et Teamleader Product Support Vehicle chez AMAG Import SA. «À l’époque, j’avais une autonomie d’à peine 100 kilomètres et je devais planifier précisément comment et où je pouvais recharger ma voiture électrique.» Les temps ont changé: ces dernières années, beaucoup de choses ont été accomplies dans le domaine de l’électromobilité. En septembre 2024, l’autonomie indiquée selon le WLTP a été dépassée par AMAG: avec une seule charge de batterie, la Volkswagen ID.7 Pro S a parcouru 794 kilomètres sur un circuit urbain, rural et autoroutier en Suisse. Andreas Laireiter en est convaincu: «Ce n’est que le début».

De nouvelles compétences et des ateliers modernes

Ce record illustre parfaitement le développement fulgurant qu’a connu la mobilité électrique ces dernières années. En tant que premier fournisseur de véhicules électriques en Suisse, le groupe AMAG joue un rôle central dans cette évolution. Mais le changement ne se fait pas tout seul, bien au contraire: «La transformation nécessite une adaptation en profondeur des environnements de travail dans les ateliers», explique Andreas Laireiter. Les postes de travail haute tension doivent être conçus de manière sécurisée et efficace, avec des zones de quarantaine spéciales pour les véhicules et les composants haute tension, mais aussi une infrastructure de recharge mobile nécessaire aux réparations et aux travaux de maintenance. «De plus, travailler avec la technologie haute tension et les systèmes électriques exige de nouvelles compétences et aptitudes de la part des collaboratrices et collaborateurs.» Le bouleversement de la motorisation est donc également omniprésent à l’AMAG Academy.

Des technologies de batteries innovantes

La technologie des batteries en elle-même est également un vaste sujet: les véhicules de Volkswagen AG utilisent aujourd’hui en priorité des batteries lithium-ion. Celles-ci se caractérisent par une densité énergétique et des performances plus élevées.

 

Dans quelques années seulement, nous verrons apparaître des technologies de batterie permettant d’atteindre une autonomie de 1000 kilomètres.

– Andreas Laireiter, spécialiste de l’électromobilité et Teamleader Product Support Vehicle chez AMAG Import SA


 

Projets de seconde vie et recyclage

Si une batterie atteint néanmoins la fin de sa vie, le groupe AMAG propose un processus de reprise organisé qui garantit une élimination respectueuse de l’environnement. Les batteries qui ne sont plus adaptées aux véhicules peuvent trouver une nouvelle utilité dans le cadre de projets de seconde vie. Elles peuvent par exemple être utilisées comme accumulateurs d’énergie pour des installations solaires, des chargeurs rapides ou des bornes de recharge pour vélos électriques. Andreas Laireiter souligne toutefois que ces applications n’en sont encore qu’à leurs balbutiements. Les défis résident principalement dans la normalisation, car les modules de batterie de différents constructeurs présentent des spécifications différentes.

 

Le groupe AMAG collabore avec différents partenaires pour le recyclage des batteries lithium-ion. Les modules de batterie qui peuvent être réutilisés ou recyclés de manière optimale sont renvoyés au groupe Volkswagen et à sa filiale PowerCo. Ils y sont soit réutilisés dans de nouvelles solutions de stockage d’énergie, soit retraités dans les giga-usines de PowerCo. Pour les batteries qui ne peuvent plus être réutilisées, AMAG coopère également avec Häfeli-Brügger AG afin de récupérer des matériaux précieux comme le lithium, le nickel et le cobalt. «Ce circuit fermé limite l’impact environnemental et optimise l’utilisation des ressources», explique Andreas Laireiter.

 

Ce circuit fermé limite l’impact environnemental et optimise l’utilisation des ressources.

– Andreas Laireiter

 

Nous sommes encore loin d’avoir atteint la fin du développement: avec les batteries à électrolyte solide, la prochaine innovation est déjà à nos portes. Ces batteries promettent une densité énergétique plus élevée, des temps de recharge plus courts et un bilan environnemental encore meilleur. Volkswagen AG a déjà enregistré ses premiers succès dans ce domaine et travaille en étroite collaboration avec la société américaine QuantumScape. Andreas Laireiter se montre confiant: «Dans quelques années seulement, nous verrons apparaître des technologies de batterie permettant d’atteindre une autonomie de 1000 kilomètres. Cette évolution renforcera non seulement l’attrait des véhicules électriques, mais établira également de nouvelles normes en matière de durabilité». Outre le développement technologique, Andreas Laireiter voit également la dimension sociale: «Il s’agit de promouvoir l’acceptation et la sensibilisation à la mobilité durable. Nous ne sommes qu’au début d’un voyage passionnant».

 

Du lithium du sud-ouest de l’Allemagne

Actuellement, la production de batteries pour véhicules électriques nécessite des matériaux comme le graphite, le lithium, le nickel, le manganèse et le cobalt. Afin de réduire son empreinte écologique, le groupe Volkswagen mène des recherches intensives sur des technologies de batteries moins gourmandes en ressources. Le partenariat avec la start-up de cleantech Vulcan, qui fournira à partir de 2026 du lithium provenant du fossé rhénan supérieur dans le sud-ouest de l’Allemagne, illustre bien ces efforts.

Grâce à un nouveau procédé utilisant la géothermie, l’extraction ne génère aucune émission de gaz à effet de serre, ce qui réduit encore l’empreinte carbone des batteries.

Un collaborateur Volkswagen lors du recyclage des batteries à Salzgitter, Allemagne

 

Des batteries pour un demi-million de véhicules

À Salzgitter, le groupe construit une giga-usine de cellules de batteries qui emploiera jusqu’à 5000 personnes et produira chaque année des batteries pour environ 500 000 véhicules électriques. Avec un investissement d’environ 2 milliards d’euros, le site deviendra le centre de production de batteries du groupe Volkswagen. L’usine fait partie de la filiale PowerCo, fondée en 2022, qui regroupe les activités mondiales de Volkswagen dans le domaine des batteries. L’objectif est de renforcer le contrôle de la chaîne de création de valeur des batteries et de réduire la dépendance vis-à-vis des fournisseurs externes. D’ici 2030, Volkswagen prévoit de réaliser un chiffre d’affaires annuel de plus de 20 milliards d’euros avec PowerCo.

 

La fameuse «poudre noire» contenant du graphite, du lithium, du manganèse, du cobalt et du nickel

 

Conduire en douceur, c’est conduire plus longtemps

L’utilisation durable des ressources et le développement continu de la technologie des batteries constituent des éléments essentiels pour concevoir la mobilité de demain de manière responsable. Parallèlement, les conductrices et conducteurs de véhicules électriques peuvent eux aussi apporter une contribution active: «Des habitudes de conduite et de chargement respectueuses peuvent prolonger considérablement la durée de vie des batteries», explique le spécialiste de l’électromobilité. «En évitant les recharges rapides à l’excès et les accélérations brusques et répétées, vous pouvez prolonger la durée de vie de la batterie.» Des mises à jour logicielles régulières peuvent également contribuer à optimiser l’efficacité des systèmes de batterie. Ces mises à jour «Over the Air» permettent de maintenir le véhicule à jour et d’utiliser l’énergie le plus efficacement possible.

 

 

 

 

 

 

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